Relevez le défi : mobilisez-vous pour Octobre Rose !
Tous les ans, du 1er au 31 octobre se déroule la campagne Octobre Rose, destinée à la sensibilisation au dépistage du cancer du sein. En France, 1 femme sur 8 développe ce cancer au cours de sa vie. Saviez-vous que s’il est détecté à un stade précoce, il peut être guéri dans 9 cas sur 10 ?
En effet, des études démontrent 99% de survie pour un cancer détecté précocement et seulement 26% pour un cancer diagnostiqué tardivement. C’est pour cette raison qu’il est primordial de se faire dépister !
Même si cela représente seulement 1% des cancers, sachez que les hommes peuvent eux aussi développer un cancer du sein. Malheureusement, beaucoup de médecins (et de patients) pensent rarement à cette possibilité, ce qui peut mener à un diagnostic tardif et donc une prise en charge plus difficile de la tumeur.
Cancer du sein : qu’est ce que c’est ?
Le cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules de la glande mammaire qui se multiplient de manière incontrôlable et forment le plus souvent une masse appelée tumeur. Les cellules cancéreuses peuvent rester dans le sein, mais également se propager dans d’autres parties du corps par les vaisseaux sanguins ou lymphatiques. On parle alors de métastases, qui peuvent atteindre les os ou encore des organes comme le foie, les poumons, etc.
Il existe différents types de cancers du sein, qui évoluent chacun d’une manière différente. Les plus fréquents (95% des cas) sont ceux qu’on appelle les adénocarcinomes. Ils se développent le plus souvent à partir des cellules des canaux : on parle alors de cancer canalaire. Quand ils se développent à partir des cellules des lobules (plus rarement), on parle de cancer lobulaire.
Dans la majorité des cas, le développement d’un cancer du sein prend plusieurs mois, voire plusieurs années.
Quels sont les facteurs de risques ?
La recherche a permis d’identifier certains facteurs susceptibles d’augmenter le risque de cancer du sein :
L’âge
Deux tiers des cancers du sein surviennent après 50 ans. La maladie est rare chez la femme de moins de 35 ans et tout à fait exceptionnelle en-dessous de 20 ans.
La consommation d’alcool
Selon l’Institut National du Cancer, “le caractère cancérigène de l’alcool est clairement établi. Il est responsable de 9,5 % des décès annuels par cancer, soit environ 16 000 décès chaque année”. Concernant les cancers du sein en particulier, 17% d’entre eux seraient dus, en France, à la consommation d’alcool.
Peu de femmes pensent qu’il peut exister un lien entre la consommation d’alcool et le cancer du sein. Pourtant, il est bel et bien réel. En effet, quand il est ingéré, l’éthanol contenu dans l’alcool se transforme en acétaldéhyde, une substance classée comme cancérigène par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer). Ainsi, toute consommation, même modérée, constitue un risque dans le développement de cancers, dont celui du sein.
Le surpoids ou l’obésité (après la ménopause)
Aujourd’hui, il est clairement établi que le surpoids ou l’obésité favorisent le développement (entres autres) du cancer du sein, qui est sensible aux hormones œstrogènes produites par les tissus graisseux. Dès lors, plus vous en avez, plus grands seront les risques de développer un cancer du sein.
Les prédispositions génétiques
5 à 10% des cancers du sein surviennent chez des femmes porteuses d’une prédisposition génétique. En effet, quand plusieurs personnes de la même famille développent le même type de cancer, il peut s’agir d’un cancer héréditaire dû à une anomalie au niveau d’un gène qui se transmet d’une génération à une autre.
Quels sont les symptômes possibles d’un cancer du sein ?
L’apparition d’une boule ou d’une grosseur dans le sein ou sous un bras (au niveau des aisselles). Cette masse, en général non douloureuse, est le plus souvent de consistance dure et présente des contours irréguliers.
La modification de la peau du sein : rétraction, rougeur, œdème ou aspect de peau d’orange.
La modification du mamelon ou de l’aréole : rétraction, changement de coloration, suintement ou écoulement.
Un changement de la taille ou de la forme du sein.
Bien entendu, ces symptômes ne signifient pas forcément qu’il s’agit d’un cancer du sein. Cependant, si vous repérez une anomalie, il est important de demander un avis médical.
En conclusion, comment prévenir l’apparition du cancer du sein ?
Un seul mot : dépistage !
Entre 50 et 74 ans, il est essentiel de faire un dépistage tous les deux ans, même en l’absence de symptômes. En effet, c’est dans cette tranche d’âge que les femmes ont le plus de risques de développer un cancer du sein.
Cependant, dès l’âge de 25 ans, il est recommandé de réaliser une palpation une fois par an. Rapide et indolore, cet examen est utile pour détecter une possible anomalie. Il peut être réalisé par un généraliste, un gynécologue ou une sage-femme.
Sources :
Actusanté