Vaccination de rappel : qui est concerné ?

Au cours de notre vie, les vaccins perdent de l’efficacité. C’est pour cela qu’à intervalle régulier, nous devons réaliser des rappels comme pour la diphtérie, le tétanos, de la poliomyélite et la coqueluche (DTP). 

 

Quand faire son rappel vaccinal ? 

Plusieurs facteurs sont à prendre en compte, l’âge de la personne et la recrudescence de la maladie. A noter que tous les vaccins recommandés et obligatoires (la tuberculose, la coqueluche, la rubéole, la rougeole, et les oreillons, la varicelle, la grippe, l’hépatite B, le zona, papillomavirus humains) ne font pas l’objet d’une dose de rappel.

Vous retrouverez en suivant les différents rappels de vaccins à faire selon les âges : 

 

Les rappels jusqu’à 14 ans

Le DTPCA (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite, Coqueluche)

 

À 6 ans ou entre 11 et 13 ans

ROR (Rubéole, Oreillons, Rougeole)

Ce vaccin est conseillé à toutes les personnes nées après 1980. La vaccination s’effectue généralement en 2 doses entre les âges de 12 à 18 mois. Papillomavirus humains

Deux doses pour les filles et garçons entre 11 et 14 ans inclus

 

Les rappels jusqu’à 25 ans 

Tuberculose

Varicelle 

Trois doses pour les personnes entre 15 et 19 ans inclus.

Papillomavirus

Pour les 15 à 19 ans révolus, un rattrapage est possible via 3 injections

 

Les rappels à 45 ans 

DTP (Diphtérie, Tétanos, Poliomyélite)

Tuberculose

 

Les rappels à partir de 65 ans

DTP, tous les 10 ans
Tuberculose puis tous les 10 ans
Varicelle
 DTPCA

 

Cas particuliers : Hépatite B et ROR

Pour l’hépatite B, il est conseillé de faire un rappel tous les 10 ans. Selon le vaccin, vous aurez besoin d’une prescription de votre médecin.

ROR (Rubéole, Oreillons, Rougeole), si vous n’avez jamais reçu de vaccination, vous pouvez faire un rattrapage avec l’injection des 2 doses avec un intervalle de 1 mois.

Découvrez le calendrier vaccinal complet ici

 

Où se faire vacciner ?

Depuis août 2023, les pharmaciens ont la possibilité de prescrire des vaccins dont ceux de rappels. 

Prendre rendez-vous en pharmacie.

 

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Mon espace santé, un service numérique pour votre suivi santé

Lancé en 2021 par le ministère de la Santé et de la Prévention ainsi que la Caisse nationale de l’assurance maladie, Mon espace santé (ENS) est un espace numérique regroupant toutes les informations concernant votre santé en France. Celui-ci héberge vos données de santé dans le respect de la vie privée et de façon sécurisée.

 

Que trouve-t-on dans mon espace santé ?

Mon espace santé a pour objectif de regrouper toutes vos informations et documents médicaux au même endroit et de faciliter ainsi le suivi de votre santé.

Mon espace santé regroupe plusieurs services déjà existants ainsi que des nouveaux.

Vous retrouverez ainsi :

Le dossier médical partagé (DMP) qui existe depuis 2015 et qui correspond à votre carnet de santé numérique
MS Santé, une messagerie sécurisée de santé entre les professionnels de santé et leurs patients
Un espace pour déposer ses documents de santé (pour les patients ainsi que les professionnels de santé)
Un espace personnalisable avec vos contacts d’urgence, dernières volontés et pièces administratives
Un agenda médical
Un catalogue de services numériques dédié à la santé et à votre suivi tel que votre espace Ameli Santé

 

Cet espace permet à n’importe quel professionnel de santé que vous solliciterez de vous identifier, de transmettre des documents et d’avoir accès à votre dossier médical pour une meilleure prise en charge.

Mon espace santé est un service numérique développé dans le cadre du Ségur numérique de la santé qui vise à faciliter et fluidifier les données de santé entre professionnels. Vous retrouverez dans cette action :

Les ordonnances dématérialisées
Votre numéro d’identité Nationale de Santé (différent du numéro de sécurité sociale)
L’appli carte Vitale

 

Comment créer votre compte sur Mon espace santé ?

Pour créer votre espace santé, rendez-vous sur monespacesante.fr ! Une fois sur le site, votre numéro de sécurité sociale et le numéro de série de votre carte vitale vous seront demandés (pas de panique, tout vous est expliqué pour trouver les bonnes informations). Vous recevrez en suivant un code d’activation à l’adresse email indiquée. Vous aurez ensuite accès à Mon espace santé et la possibilité de remplir toutes les informations que vous souhaitez communiquer.

 

Mon espace santé et protection des données

Mon espace santé respecte le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) en hébergeant les données en France dans un environnement sécurisé. La protection des données est effectuée par l’Assurance Maladie.

 

Existe-t-il une application ?

Retrouvez Mon espace santé sur l’App Store et Google Play.

Vous souhaitez avoir plus d’informations ou de l’aide concernant Mon espace santé ou les évolutions du Ségur du numérique ? Rendez-vous en pharmacie pour demander conseil.

 

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La vaccination HPV pour prévenir les infections aux papillomavirus humains

Les papillomavirus humains (HPV) sont des virus transmissibles sexuellement avec ou sans protection (par voie cutanée) mais aussi par le partage de biens d’hygiène (serviettes, rasoirs). Les contaminations sont de plus en plus fréquentes et peuvent entraîner des conséquences graves (lésions précancéreuses du col de l’utérus donnant un risque de cancer par exemple). Les femmes sont les plus touchées, mais les hommes n’y échappent pas non plus.

 

Forme et symptômes

Il existe 200 formes de HPV différents dont 12 qui peuvent évoluer en cancers.

 

HPV à tropisme cutané

Ces HPV sont responsables de verrues sur la peau et les ongles. Ils sont associés à un risque plus faible de cancers.

HPV à tropisme muqueux

Ces HPV sont à l’origine de lésions sur les muqueuses (col de l’utérus, anus, bouche) provoquant des risques de cancer.

Les infections HPV sont responsables chaque année de 6 400 cas de cancer en France dont 2 900 cancers du col de l’utérus.

 

La vaccination contre les papillomavirus

La vaccination HPV est le meilleur moyen de protection contre les HPV. Il réduit le risque d’infection au papillomavirus de plus de 90% chez les personnes vaccinées.

Le vaccin nonavalent est le plus répandu pour les hommes et femmes car il confère une large protection contre les HPV les plus nocifs. Il existe aussi un vaccin bivalent comme alternative.

La couverture vaccinale en France reste relativement faible et ne permet pas de ralentir la circulation de ces virus.

41% des jeunes filles âgées de 16 ans sont vaccinées en 2022
8% des jeunes garçons âgés de 16 ans sont vaccinés en 2022

L’objectif étant de dépasser un taux de vaccination de 80% en 2030 mais l’OMS recommande 90% !

 

Qui peut se faire vacciner ?

Afin d’améliorer la couverture vaccinale et freiner la transmission au sein de la population, la haute autorité de santé (HAS) recommande depuis 2021 le vaccin contre les papillomavirus pour les filles et les garçons âgés de 11 à 19 ans.

Sur la tranche d’âge 11 – 14 ans, la vaccination consiste en 2 injections espacées l’une de l’autre de 6 à 13 mois.
Pour les 15 à 19 ans révolus, un rattrapage est possible via 3 injections.
La vaccination est aussi recommandée pour les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes jusqu’à l’âge de 26 ans.

Rappel : depuis août 2023, les pharmaciens peuvent prescrire vos vaccins.

 

Où se faire vacciner ?

La vaccination contre les papillomavirus sont possibles auprès de professionnels de santé tels que les médecins, infirmiers, sage-femmes et pharmaciens.

La vaccination et le vaccin sont remboursés à 65% par l’Assurance maladie et le reste par les mutuelles.

 

Une campagne de vaccination généralisée dans les collèges

À la rentrée 2023 pour améliorer la couverture vaccinale est organisée une campagne de vaccination contre les HPV dans les collèges publics auprès des élèves de 5e n’ayant pas commencé leur vaccination. Le but étant de vacciner dès l’âge de 11 ans et avant tout rapport sexuel. Des rattrapages sont toujours possibles jusqu’à 19 ans (cas habituels) ou 26 ans (pour les hommes ayant des relations avec des hommes).

N’hésitez pas à consulter votre pharmacien ou médecin pour des conseils personnalisés concernant votre protection contre les papillomavirus humains. Retrouvez aussi des informations sur les vaccins contre les HPV et autres sur le site vaccination info service.

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Piqûres de méduses : comment réagir ?

Elle est la hantise des baigneurs et la bête noire des vacanciers, elle peut être aussi belle que redoutable et est de plus en plus présente au large des côtes françaises. Il s’agit de la méduse, bien sûr ! Pourquoi le nombre de méduses augmente en France et comment réagir en cas de piqûre ? Explications dans cet article.

 

La méduse, un animal marin venimeux 

Dépourvue de squelette, de cerveau, de poumons, et même de sang, la méduse possède un corps composé d’une ombrelle et de fines tentacules. Cet organisme, constitué à 98 % d’eau et 2 % de protéines appartient à la famille du plancton. Ces créatures gélatineuses qui flottent et nagent dans les eaux douces et salées sont réparties en 1 500 espèces environ. En France métropolitaine, une soixantaine d’espèces seulement, sont recensées, contre plusieurs centaines pour l’ensemble des territoires ultra-marins. 

En France, les types de méduses varient selon la région. Ainsi, la méduse pélagique a depuis longtemps élu domicile en Méditerranée. Très colorée, c’est également la plus urticante des méduses. Sur la côte Atlantique, la très bleutée rhizostomapulmo est la plus visible. Faiblement urticante, elle est tout de même plus venimeuse que sa voisine, la méduse Aurélie, qui préfère la Manche et la mer du Nord.

 

Les filaments, arme redoutable de la méduse

Pour se nourrir, les méduses utilisent leurs tentacules, couvertes de filaments urticants contre leur proie. Le venin conservé dans les filaments paralyse leur cible et cause une brûlure et une vive douleur. Si les méduses s’en prennent au micro-plancton et éventuellement aux petits poissons, il arrive aussi que leurs tentacules croisent la route des baigneurs. Même échouée sur une plage, une méduse peut ainsi piquer un être humain qui entrerait en contact avec ses filaments

 

Des piqûres de méduses en constante augmentation en France.

Chaque année, des centaines de personnes sont piquées par des méduses en France. Ce chiffre est en constante augmentation car les méduses prolifèrent de plus en plus le long des côtes de France métropolitaine. La raison de ce phénomène est à trouver dans le réchauffement climatique qui modifie l’écosystème marin. L’augmentation de la température de l’eau favorise l’établissement des bancs de méduses qui trouvent désormais des conditions de reproduction et de vie de plus en plus favorables.

Par ailleurs, les prédateurs des méduses, victimes de la surpêche et du dérèglement climatique, se font rares. En Méditerranée, notamment, le thon est une espèce de moins en moins présente. Il en va de même pour le hareng ou la sardine qui ne sont plus assez nombreux pour réguler les populations de méduses. Libérée de ses principaux ennemis, la méduse a le champ libre pour pulluler le long des côtes françaises.

 

Attention aux physalies

Les physalies (ou galères portugaises) reconnaissables par leur flotteur bleuté sont souvent confondues avec des méduses et s’échouent sur nos plages (côte atlantique principalement). Il ne faut surtout pas les toucher. Même mortes, elles restent très urticantes pouvant donner lieu à des vomissements de douleurs, accélérations cardiaques et pertes de conscience dans les cas les plus graves. 

 

Comment réagir en cas de piqûre de méduse ?

Il est assez facile de savoir que l’on a été piqué par une méduse au cours de la baignade. La douleur ressentie s’apparente à une décharge électrique précédant une sensation de brûlure et des démangeaisons. La partie touchée par les filaments laisse place à une lésion de 3 ou 4 cm disparaissant en deux à quatre semaines.

 

Une fois hors de l’eau, il faut éviter de toucher la plaie et de ne surtout pas y verser de l’eau douce, de l’alcool ou de tenter de la gratter ou de l’inciser. Tout contact avec la lésion ne ferait que libérer davantage de venin et augmenter la douleur. Il convient, au contraire, d’adopter ces bons gestes :

Rincer abondamment la plaie à l’eau de mer ;
Retirer les filaments à l’aide d’une pince à épiler ou de sable chaud et fin et de gratter ensuite doucement la zone avec une surface rigide ;
Rincer à nouveau à l’eau de mer ;
Appliquer un antiseptique et une pommade anti-inflammatoire.

 

En cas de réaction allergique telle qu’un gonflement ou des difficultés à respirer, il est impératif d’appeler les secours sans attendre.

Pour éviter de croiser la route d’une méduse, il est important de se renseigner sur la situation de la plage visitée. De nombreuses municipalités informent les baigneurs du nombre de méduses et interdisent ou déconseillent certaines plages en cas de prolifération. Suivre ces instructions, porter des sandales sur le sable et rester vigilant constituent la meilleure façon de se protéger des méduses.

 

Sources :

https://www.chu-bordeaux.fr/Espace-m%C3%A9dia/Archives/Animaux-marins-v%C3%A9nimeux-Vigilance-et-conduite-%C3%A0-tenir/
https://www.geo.fr/environnement/meduse-la-mal-aimee-de-lete-aux-particularites-surprenantes-205360
https://www.snsm.org/conseils/conseils-plage/les-conseils-des-sauveteurs-en-mer-pour-eviter-et-soigner-les-piqures-de-meduse

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Les moustiques : tout savoir

A cause de la chaleur et de l’humidité, les moustiques sont de retour. L’humidité permet aux œufs pondus de se développer en se nourrissant de bactéries et de planctons présents dans les eaux stagnantes. La chaleur aide les larves à se développer jusqu’au stade adulte. Lors des saisons printemps/été, l’œuf devient adulte en 12 à 20 jours si la température moyenne est de 20°C. Toutes les régions qui cumulent les 2 caractéristiques (pluie + chaleur), peuvent connaître une invasion de moustiques.

 

Quels sont les moustiques dangereux en France ?

Un moustique peut être dangereux car il est capable de transporter des virus, on dit qu’il est « vecteur ». Lorsque le moustique pique un être (animal ou humain) contaminé par un virus, il devient lui-même infecté et peut transmettre le virus à chaque nouvelle personne ou animal qu’il pique.

Il existe 3 espèces de moustiques dangereuses en France :

Les moustiques du genre Aedes (communément appelé « moustique tigre ») peuvent transmettre la dengue et le chikungunya,

Les moustiques du genre Anophèles sont vecteurs du paludisme,

Les moustiques du genre Culex sont capable de transmettre le virus du Nil occidental.

 

Que peuvent entraîner les piqûres de moustiques ?

Dans la plupart des cas les piqûres sont bénignes, mais le moustique tigre est vecteur de maladies tropicales comme la dingue, le chikungunya, le zika ou le virus du Nil occidental.

La dingue et le chikungunya peuvent aller jusqu’à la mort ou être à l’origine de complications ou d’aggravation des symptômes.

 

Comment anticiper l’invasion des moustiques ?

Les moustiques pondent dans les eaux stagnantes (marécages, creux d’arbres, vieux pneus…). Un sol trop humide suite à de fortes pluies ou de façon accidentelle (une inondation ou des travaux) peut aussi être un lieu de ponte.

Il est donc important d’éliminer tous les lieux qui pourraient être propices à la ponte chez soi :

Évacuer les eaux qui ont tendance à s’accumuler dans les gouttières,
Vérifier que les conduits d’eau ne soient pas obstrués,
Jeter tout objet qui pourrait retenir de l’eau dans l’environnement extérieur (pneus usagés, boîtes de conserves, vases, bidons, poubelles non fermées, brouettes…),
Renouveler l’eau des vases au moins une fois par semaine,
Défricher et nettoyer les terrains vagues,
Vérifier qu’il n’y ait pas de stagnations d’eau dans les assiettes des sous pots de fleurs,
Pour les récipients impossibles à vider comme les puits ou les collecteurs d’eau non couvert, mettre une toile de moustiquaire par dessus ou recouvrir d’une fine couche d’huile (les larves ne pourront plus respirer et mourront).

 

Comment se protéger des piqûres de moustiques à la maison ? 

Vous pouvez vous munir d’une raquette électrique afin de les tuer facilement

Utilisez des prises ou des produits plus naturels comme des huiles essentielles de citronnelle, thym ou citron...

Vous êtes systématiquement piqué ? Vous pouvez mettre des sprays ou crèmes anti-moustiques sur tout votre corps, ou porter un bracelet anti-moustiques.

Si vous êtes dans une région infestée, l’OMS recommande d’éviter de sortir au lever ou au coucher du jour, de porter des vêtements amples et de couleurs claires couvrant tout le corps, de dormir sous la protection d’une moustiquaire imprégnée et/ou de mettre un diffuseur d’insecticide dans la chambre.

Pour l’usage des répulsifs, ceux qui renferment du DEET, de l’IR3535 ou de l’Icaridine sont les plus efficace
 

Cartographie de la présence des moustiques en France

Vous pouvez consulter le site https://vigilance-moustiques.com où vous aurez de nombreuses informations en ce qui concerne le moustique en France et dans le monde. Sur ce site vous pouvez également signaler des cas suspects ou dangereux de retenues d’eau accidentelles et de foyer de piqûres de moustiques avérés.

Si vous êtes dans une région infestée, l’OMS recommande d’éviter de sortir au lever ou au coucher du jour, de porter des vêtements amples et de couleurs claires couvrant tout le corps, de dormir sous la protection d’une moustiquaire imprégnée et/ou de mettre un diffuseur d’insecticide dans la chambre.

Pour l’usage des répulsifs, ceux qui renferment du DEET, de l’IR3535 ou de l’Icaridine sont les plus efficaces.

 

Moustiques à l’étranger

La présence des moustiques est internationale. Il est impératif de se renseigner sur la présence des moustiques dans les régions du monde visitées ainsi que les maladies présentes. 

Vous pourrez ainsi anticiper le matériel, les produits ou vaccins nécessaires pour minimiser les risques lors de votre voyage.

N’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien : il vous aidera à trouver le moyen le plus adapté à votre situation (âge, …) pour protéger votre famille et votre maison.

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